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Èíòåðâüþ ñ Äàëèäîé Radio bleue

Helene: Ïî ìàòåðèàëàì ôàí-æóðíàëà Dedie a toi ¹92 Ïîêà âûêëàäûâàþ òîëüêî òåêñò áåç ïåðåâîäà. - D - Mes amis, je suis née en Egypte au Caire exactement et j’ai passé mon enfance et mon adolescence là-bas avant d’arriver ici en France et bien sur on est toujours sensible aux découvertes ! Des souvenirs j’en ai bien sur mais je n’ai pas l’occasion de retourner là-bas - Mi juive, mi musulmane Dalida est devenue une star radiophonique dans tous les pays du Moyen Orient. Sa voix fut quoiqu’elle chanta dans le fracas des bombes et la misère des camps, celle d’un monde ou le Nil serait prolongé jusqu’à Jérusalem et le Jourdain jusqu’aux Pyramides. - D – Depuis toujours, depuis que je suis née je crois d’ailleurs que mes souvenirs remontent au plus loin que je puisse me rappeler, j’ai toujours aimé être sur les planches, faire du spectacle même chez les bonnes sœurs à l’école à la fin de l’année c’est moi qui chantait, c’est à moi qu’on donnait à lire des poèmes , de jouer la comédie donc, depuis toujours j’avais envie de faire quelque chose, et sûrement qu’elle a du grandir cette petite fille ; c’est merveilleux, il faut toujours réaliser ses phantasmes. C’est la seule façon de s’en sortir de se libérer. De cette enfance au Caire il reste… Je crois qu’il fût un temps ou je ne l’acceptais pas , c’était une enfance malheureuse, j’avais un père qui était très violent, une mère merveilleuse que j’adorais et je pensais haïr mon père , c’est tout le contraire finalement parce que cette haine était en réalité de l’amour. J’ai pris de mon père son caractère, j’en ai hérité de sa violence parce que je suis quelqu’un pas de violent mais quelqu’un de coléreuse. - D – Parfois n’on a pas besoin de crier pour le dire et moi, j’ai parfois ce besoin là de crier. - Nous écoutons maintenant « Hene matov » - Catherine Rihoit parle de Dalida : - « Elle a été adoré dans les pays arabes mais ça c’est produit principalement quand elle a commencé à chanter en arabe et depuis longtemps on le lui reprochait dans ces pays, en lui disant Pourquoi est ce que tu ne chantes pas en arabe ? Quand tu reviens en Egypte la prochaine fois il faut chanter en arabe ! Et c’était pas évident quand on est une chanteuse reconnue comme une grande chanteuse française décoré comme ambassadrice de chanter en arabe, je crois que ça a été une grande première, quand elle a réussi sa chanson « Salma ya salama » qui est une chanson qui a une histoire extraordinaire. Elle a réussi d’abord à l’imposer en Europe et en France ça a tellement bien marché que dans un premier temps on avait lancé une première version en français, on en a refait une version arabe qui a eu un grand succès aussi. Alors aujourd’hui on voit « Carte de Séjour » ou Rhaled ou des gens comme çà qui s’impose ici avec déjà une certaine difficulté il faut bien dire mais imaginez à l’époque, c’était quelque chose d’absolument incroyable. Ce qui est incroyable aussi c’est que cette chanson « Salma ya salama » a été accueillie lors de son arrivée en Israël, le président Saddat qui venait là-bas, alors c’était un geste absolument historique pour démarrer tout le processus de paix entre Israël et le Moyen Orient, et les israéliens l’ont accueillie à l’aéroport avec Salma ya salama qui est une chanson qui veut dire : « La paix soit avec toi » et à la suite de ça, il a écrit à Dalida, il l’a invité à la rencontrer, voyez, c’était très étonnant cette chose-là pour les israéliens et c’était la première chanson en arabe que l’on entendait sur les ondes . - Nous écoutons « Salma ya salama » - Comme un soldat d’Israël ressemble à son frère lanceur de pierres, Dalida pourrait être née dans un kibboutz ou au camps de Gazza , chacun la reconnaît pour sa sœur. Mais elle vient de plus loin , c’est une enfant même bâtarde de la musique andalouse, de l’Europe chrétienne qui lui colle aux basques du côté de Grenade ou de Cordoue, une mémoire incarnée en Orient par la voix et les courbes mélodiques d’Oum Kalsoum. - Thierry Séchant parle - Quelqu’un disait que bien avant Nasser, Dalida avait… à la crise du canal de Suez que la France avait été agressé par Dalida, c’est pas très gentil mais je crois c’est que ses chansons qui sont au carrefour de plusieurs civilisations ont permis effectivement des contacts , c’est pas forcément les plus intéressant artistiquement et cela dit encore une fois j’ai beaucoup d’admiration pour Dalida. On écoute « Lebnane » - Dalida avec un D comme désir, à l’Europe elle offre des parfums d’Arabie, à l’Orient elle rappelle les souvenirs d’une Europe et elle, la fille d’entre les mondes qui pouvait la combler, c’est une autre histoire ? Ecoutons « Havanaguila » - Dalida se raconte - D - Je crois avoir évoluer, ça fait douze ans que je chante et je ne peux pas chanter comme il y a douze ans, j’ai des années de plus et l’évolution elle s’est faite au point de vue artistique d’elle-même par ma profession, de toute manière elle se prépare longtemps à l’avance. - Barco negro fut une partition tendue par Lucien Morisse le patron d’Europe 1 à le jeune Dalida qu’il venait d’auditionner à l’Olympia avec un Coquatrix en pleine digestion. Cette fille les avaient réveillé , dans son bureau il lui fait déchiffrer Barco negro, Dalida n’est pas Amalia mais elle peut devenir Dalida , travaillez çà, quand vous serez prête je vous emmène chanter devant Eddie Barclay. Ca ressemble à un conte de fée, Lucien Morisse est blond, correct, il cherche un rechange pour Gloria Lasso, il monte les enchères en forçant l’inconnue à se mesurer au calibre en puissance d’Amalia Rodriguez. Risqué, mais bien vu ! Sous le patronage des anges tutélaires de fados portuguais et pacotille Dalida devint la Callas du pauvre dit-on méchamment. En effet, elle ne fut pas seulement une voix et une nature elle mit la main au palmier en enregistrant toutes idées passant à sa portée. - - D – Je ne sais pas si on chante avec ce que l’on est, avec son cœur parce que finalement je ne pense pas que dans les genres on peut créer un style, one personnalité ou ce qu’on est simplement . Si l’on veut créer, c’est un personnage qui évolue, c’est comme pour la mode, les couturiers et la mode change toutes les années. - D – Comme je le disais il y a longtemps et comme je le dis toujours je suis plusieurs, que je suis plusieurs, c’est vrai, que finalement nous sommes tous une sorte de parlement et nous sommes tous plusieurs, ce qui fait que bon, y’a eu la Dalida du début, il y a eu une autre Dalida, il y a eu la Dalida qui se cherchait, qui cherchait la femme qu’elle avait un peu perdu à cause de son métier et puis petit à petit il y a eu cette synthèse entre la femme et l’artiste et puis maintenant que cette synthèse elle est faite, l’artiste a envie d’aller un peu plus loin ! C’est aussi un rêve de petite fille parce que j’ai toujours rêvé d’Hollywood, je ne suis pas la seule je crois que nous avons tous rêvé dans notre enfance, dans notre jeunesse de Fred Astaire, de Cyd Charisse, de Rita Hayworth, de Ginger Rogers que je voyais sur l’écran et puis je rêvais que j’avais envie un jour de monter sur les planches et bien voilà c’est une chose faite, c’est un rêve de réaliser. - D - c’est très difficile le problème de durée mais je crois qu’il faut se renouveler, parce que je me rappelle au début de ma carrière c’est Bambino qui m’a fait connaître, les gens après ils venaient et m’apportaient cinquante Bambino. Et bien si je continuais à chanter du Bambino, je ne serais pas là aujourd’hui, c’était pareil avec le sirtaki, donc il faut évoluer puis surtout il y a une chose, je suis une interprète, je ne suis pas auteur compositeur. Je comprend que les auteurs compositeurs c’est plutôt des poètes, donc ils ont quelque chose à dire. Et généralement ces auteurs ils racontent selon l’époque, c’est le reflet de notre époque. Moi, je suis interprète, c’est donc du rêve que je donne, et je n’ai pas tellement besoin de raconter tous les problèmes que tous les gens ont. Je veux leur apporter du rêve, je crois que la chance c’est d’être née avec un désir de travailler. Voilà, la chance je crois que c’est le désir de faire quelque chose. On est disponible, on rencontre les personnes justes, au moment juste, et on fait les choses quand il le faut, vue de l’extérieur une chanteuse populaire qui chante des chansons qui ne sont pas intellectuelles parce que je ne suis pas une intellectuelle Tout d’un coup se mettre à lire Theillard de Chardin, Freud, Young etc… ça paraissait vraiment surprenant et pourtant c’était une soif, c’était une connaissance, d’ailleurs je pense que cela n’ai pas simplement pour les gens intellectuels, c’est fait pour tous les êtres humains. D’ailleurs cette soif je l’ai toujours et disons que le côté spirituel s’est transformé en beaucoup plus psychanalyste. - D - Il y a la solitude à la maladie, il y a la solitude enfin des enfants délaissés, la solitude on s’en sert même parfois quand on est avec plein de personnes, mais je crois aussi que la solitude c’est aussi quelque chose de très important car c’est dans la solitude qu’on se retrouve et qu’on peut travailler. Alors il y a solitude et solitude, il y a la positive et la négative. Donc celle qui fait souffrir et celle qui fait avancer. - Du flamboyant Lucien Morisse qui fait avancer Bambino à l’ahuri qui se fait appeler Comte de St Germain en passant par les jeunots fragiles et les beaux mecs, elle a cherché l’introuvable, elle avait une faille et un frère, seul amour vrai, durable mais interdit. - D – Quand je rencontre quelqu’un d’intéressant je lui prend tout, et après, une fois que j’ai tout pris que je ne vois plus rien, il faut que je cherche ailleurs et ça c’est seulement en faisant une psychanalyse, c’était plutôt une psychothérapie pendant deux ans que j’ai retrouvé cette petit fille qui est en moi, j’ai essayé de la faire grandir, de l’accepter surtout, d’accepter mon enfance, car si on accepte pas son enfance, on s’accepte pas soi-même. - D – Et donc c’est un autre chemin, mais le désir reste le même. C’est vrai que j’avais envie de m’arrêter de chanter mais c’était un moment dramatique de ma vie, alors c’est pour ça je crois que ce genre de décisions faut les prendre quand on ne souffre pas, parce que sinon la souffrance elle peut aussi cacher autre chose, des choses qui ne sont pas vraies et j’ai eu une grande chance d’avoir à côté de moi, ma famille, des gens qui m’aimais surtout c’est mon frère qui s’occupe depuis lors de moi, Orlando et vraiment, il m’a toujours porté et çà c’est une grande chance que j’ai car je crois qu’un artiste quand il est seul c’est terrible, quand il n’a personne à côté de lui en qui il a confiance et qui l’aime parce que il faut aimer ce métier, car ce n’est pas un métier si facile, faut vraiment l’aimer parce qu’il faut beaucoup donner. ( Dali chante « 18 ans ») L’affiche du Palais des sports, jambes ouvertes à califourchon sur une chaise c’est une belle provocation, toutes les semaines Charlie-hebdo enlève le chapeau qui cachait le sexe mais les bas résilles lui sont une cuirasse. - Jean Christophe Averty parle de Dalida - Je n’avais pas contre Dalida toutes les présomptions que peut avoir un jazzman mais ce n’ai pas ma tasse de thé quotidienne et puis au milieu des années 80 peu de temps avant son suicide j’ai voulu me prouver à moi-même qu’il fallait que je me dépasse, sommes toutes, pourquoi faire exclusion de tel ou tel artiste ? Quand on réussit une telle carrière, ce n’est jamais par hasard. Quand je l’ai vu, j’ai été la voir et lui ai dit « écoutez madame est ce que vous voudriez que je tourne pour vous quand vous voulez ? » Elle était très gentille et j’ai eu une personne très intelligente et aussi très sensible et pas du tout la bête d’abattage pour l’Olympia ou pour la vente de disques. Et puis, ce léger strabisme dont elle souffrait et dont elle avait une peur panique sur le plateau c’était effrayant, d’abord certaines personnes hurlaient « Tu louches » et ça n’a pas duré longtemps car j’ai viré immédiatement le criard. Euh ! c’est une fille extrêmement formidable et elle s’est prêtée complètement, pas à mes caprices mais à mes désirs de metteur en scène et j’ai fabriqué un très très beau show, un des plus superbe que j’ai jamais fais parce que elle savait danse, elle jouait très bien la comédie elle chantait merveilleusement bien, c’était une vraie musicienne. Toutes ses chansons n’étaient pas des chansons à grands textes mais aucunes de visaient au dessous de la ceinture. « Gigi l’amoroso », c’est un blues et puis c’est une mélopée un peu - nostalgique, pour moi avec Dalida ça a été une belle rencontre, je ne comprend pas encore pourquoi cette femme s’est tuée ! - Catherine Rihoit parle de Dalida - Je crois qu’elle avait le courage justement d’exprimer cette féminité qui lui venait du sud, et qui est une féminité du dehors avec les cheveux, les décolletés, le maquillage etc… Je pense qu’il y a eu en particulier par exemple chez les filles pieds-noirs, moi je me souviens tout à fait de ça, j’étais gamine à ce moment-là et donc ça a été la fin de la guerre d’Algérie, les pieds-noirs sont arrivés en France, ils sont arrivés dans la petit ville de Normandie et on les a vu arriver au lycée, pour moi c’était stupéfiant, parce qu’elles avaient… c’était des clones de Dalida. - Gigi l’amoroso hymne des fêtes gays, Dalida en exercice de base des travestis débutants, voilà qui raconte une réalité masculine, Dalida actrice tragédienne à coup sur on la découvre transformée dans le film de Youcef Chahine le sixième jour, mais c’est trop tard. Documents de Patrick Roy-Camille

Îòâåòîâ - 4

virolena: Helene óóóó ....ñïàñèáî..òåêñòà íå ìåðåíî... çíàêîìûå èìåíà..íàçâàíèå ïåñåí..äàþò ïðèìåðíîå ïðåäñòàâëåíèå...

Íàòàëüÿ: Helene ïèøåò: Mi juive, mi musulmane Ñ êàêèõ ïîð?..

sandro carbacini: äà, äåéñòâèòåëüíî êàê ïîíÿòü ýòî "Mi juive, mi musulmane"?


virolena: Ñïàñèáî..êîðÿâåíüêî ãóãë ïåðåâ¸ë..êàê ìîã



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